Ainsi,
on obtient l’image scintigraphique du cancer papillaire de la
thyroïde en injectant des radioéléments dans
l’organisme du patient. Ces radioéléments sont
utilisés en quantité infime pour préserver la
santé du patient. Ils sont aussi choisis pour leur courte
période (ou demi vie) et pour la qualité du rayonnement
émis. On les appelle marqueurs quand ils sont utilisés
seuls (iode 123) et forment un traceur lorsqu’ils sont
associés à des vecteurs. Le radioélément va
alors se fixer sur l’organe à étudier : par
exemple, l’iode 123 produit en cyclotron, rentre dans le
métabolisme de la thyroïde donc il va se diriger plus
facilement vers celle ci qui attire l’iode du corps. Les noyaux
des radioéléments subissent des
désintégrations qui enrichissent le milieu en
énergie. C’est cette énergie en surplus qui est
dégagée sous la forme de rayons gamma.
En fonction du collimateur de la gamma-caméra
utilisée, celle-ci va séléctionner une partie de
ces rayons gamma. Les photons gamma séléctionnés
vont alors rentrer en contact avec le cristal qui va les absorber puis
va les transformer en lumière, plus précisément en
photons lumineux qui vont être ensuite convertis en courant
éléctrique grâce à des photomultiplicateurs.
On peut alors mesurer et interpréter ce véritable courant
éléctrique.
Ce courant électrique est ensuite transmis
à un ordinateur qui va acquérir les images
scintigraphiques. En effet, l’ordinateur grâce à une
matrice va attribuer à chaque information de ce courant
électrique un pixel de couleur défini. Il obtient donc
une image qu’il peut alors améliorer et modifier
pour l’analyser. Cette analyse permettra de déceler les
problèmes du patient et de les soigner.
Récemment, une nouvelle technique isotopique
a vu le jour et connait une progression spectaculaire : le TEP scan
(Tomographie par Emission de Positons couplée au scanner).
Cette technique dépiste les cellules cancéreuses par
injection d'une molécule de glucose marqué qui est
captée plus particulièrement par les cellules à
renouvellement rapide (cancéreuses ou inflamatoire) ce que la
scintigraphie simple ne permet pas toujours.
SCHEMA-BILAN
Injection de l'iode 123 dans l'organisme du patient.
Production de l'iode 123 en cyclotron.
Conversion
des rayons gamma émis par les radioéléments
fixés à la thyroïde en un courant électrique
mesurable, grâce à la gamma-caméra.
Transmission
du courant électrique à un système informatique
pour acquérir les images par attribution de pixel à
chaque information du courant électrique.