La scintigraphie présente un grand intérêt physiologique et clinique mais produit des images de résolution inférieure aux systèmes d'imagerie médicale nouvellement utilisés. Cependant elle est utile pour repérer l’activité des zones observées.

Scintigraphie cérébrale IRM cérébral
                                             
                                                                               

 Comment l’ordinateur acquiert les images scintigraphiques ?

     Il y a trois moyens d’acquérir une image scintigraphique.
Premièrement on peut les assimiler sous la forme statique ce qui permet de déterminer l’importance de la fixation du radioélément dans l’organe observé. Dans ce cas là, la durée d’acquisition des images est de l’ordre de la minute.
Deuxièmement, ont peut recueillir les images sous la forme dynamique pour suivre et observer la progression des radio-éléments après son administration. La durée de chaque image est réguler par l’opérateur est dure entre 2 secondes et 1 minute. La série d’image produite peut alors être visionnée comme un film.
Troisièmement, ont peut les acquérir sous la forme synchronisée. Cette dernière méthode est principalement utilisée pour l'étude du coeur. Elle permet de visualiser deux mouvements différents (systole et diastole).

 Comment traite-on les images scintigraphiques ?

   Pour obtenir une image scintigraphique, l’ordinateur traduit le nombre de rayons gamma collectés par zone grâce à une matrice. Chaque ensemble de nombre de scintillations est remplacé par une couleur. Les dimensions de ces  matrices  sont variables : 64*64, 128*128, 256*256 ou 512*512.


   





    En résumé, l'image numérique est une matrice dont chaque élément est un nombre qui est traduit à l'écran par un point lumineux (pixel) d'autant plus brillant que ce nombre est élevé.









    L’opérateur peut ensuite changer l’affichage de l’image en choisissant des gammes de couleur autre que le gris. Il peut aussi modifier le contraste et la luminosité. Ces changements permettent d’obtenir une image de résolution optimale pour permettre un meilleur diagnostique mais elles ne modifient l’information contenue dans la matrice originale. On peut ensuite manipuler la matrice avec des filtres digitaux, cela permet de renforcer les contours des organes observés et de les lisser. Cependant ces changements sont irréversibles. Donc cela est toujours effectué sur des copies.

    Pour les images dynamiques, premièrement on crée une image composite par l’addition de la totalité ou d’une partie des images constituantes la série dynamique. Cette image permet de repérer les organes cibles car leur résolution est plus importante. Apres, on trace sur l’image les régions d’intérêt et on constitue une courbe qui permet d’étudier les variations de l’activité de la région d’intérêt en fonction du temps. (nombre de scintillations en fonction du temps).



    Chaque canaux correspond à un nombre d’impulsion qui indique la fréquence des événements. C'est la juxtaposition de ces valeurs qui constitue le spectre d'énergie (voir figure ci-dessus). Ce spectre est caractérisé par un pic au niveau du nombre maximal d’événements. Cette analyse est indispensable et elle permet d’éliminer correctement les rayonnements diffusés. En effet, la spectrométrie permet de supprimer les photons qui sont entré dans le collimateur et qui ne correspondant pas à l'information utile (de la région d’intérêt).
                                           
 
 Quelles sont les caractéristiques de l’image scintigraphique ?


    Les images scintigraphiques sont caractérisées par une très faible résolution spatiale. Elles sont constituées de la juxtaposition de points ce qui produit une image floue. Elles peuvent être appliquées pour modifier leur aspect et les rendre plus agréables à regarder. Mais ces modifications doivent être faites avec précaution, car dans certain cas, elles peuvent masquer des lésions.

    Les images scintigraphiques ne sont pas le reflet de l’anatomie de la région explorée  mais du métabolisme de ces régions. Dans une image scintigraphique, c’est la  localisation et l’intensité de l’activité des endroits observés  qui renseignent le médecin nucléaire sur la nature des dysfonctionnements du patient. En effet d’autres examens d’imagerie, et en particulier la radiologie, sont souvent nécessaires pour préciser le diagnostique.


Comment le médecin nucléaire analyse les images scintigraphiques et diagnostique le cancer papillaire ?


    La scintigraphie est indiquée pour identifier une activité d’un organe. Il est souvent question de repérer des anomalies qui sont à l'origine d'un dysfonctionnement démontré par une augmentation ou une diminution de l’activité.
    En effet, sur l’image scintigraphique, le médecin nucléaire repère les augmentations ou les diminutions de l’activité et il définie le problème du patient.

                                                     









  
  En injectant de l'iode radioactif, on étudie sa fixation par le nodule. En cas de fixation faible, il s'agit d'un nodule "froid"(peu d’activité). Si, au contraire, la fixation est importante, il s'agit alors d'un nodule "chaud"(activité intense).
Si le médecin repère un nodule suspect, qui s'avère froid à la scintigraphie, alors le patient peut avoir un cancer, mais cela peut aussi être un nodule bénin.
 
    En résumé, le cancer papillaire peut être détecté par une scintigraphie si on observe un nodule froid ou un goitre. On pourra vérifier ce diagnostique par des examens complémentaires.