La thyroïde se situe à la base et dans la partie avant du cou. C’est un organe de faible volume (4 cm de largeur et 3 cm de hauteur)  et pesant moins de 30 grammes à l’état normal. Elle possède une forme de papillon, en effet, elle comporte un corps mince central (appelé également lobe pyramidal) ainsi que deux lobes latéralement symétriques reliés par un pont appelé Isthme et qui encerclent la trachée. Elle est au contact de quatre glandes parathyroïdes et de deux petits nerfs responsables de la mobilité des cordes vocales. Elle est enfin, assez facilement palpable et monte puis redescend lorsque l’on avale.

                       




A quoi sert-elle ?


    La glande thyroïdienne secrète deux types d’hormones :

-    la tri-iodo thyronine (ou T3) : Cette hormone comporte 3 atomes d’iode, elle est active mais n’est fabriquée qu’en petite quantité par la thyroïde.

-    la thyroxine (ou T4) : Cette hormone comporte 4 atomes d’iode. Elle est fabriquée en grande quantité par la thyroïde mais doit être transformée en T3 au sein des différentes cellules de l’organisme.

    Ces hormones indispensables, circulant dans le sang sur des protéines de transport, permettent de réguler les fonctions importantes de l’organisme, telles que :

-    la consommation d’énergie
-    la température du corps
-    le rythme du cœur
-    la croissance osseuse
-    le développement du système nerveux …

Comment fonctionne-t-elle ?

    La thyroïde est richement vascularisée, en effet, elle est reliée à :

 - deux artères principales

 - trois veines principales

Cette vascularisation est détaillée dans le schéma ci-dessous :



    Hormis ces veines et artères principales, il existe néanmoins de très nombreux capillaires.La thyroïde se compose de cellules thyroïdiennes qui se regroupent en vésicules.

    Ces cellules captent l’iode présent dans le sang et le transforment en pré hormone thyroïdienne qu’elles vont stocker dans les vésicules. Lorsque la thyroïde est stimulée par la TSH, les vésicules libèrent leurs hormones.
   
L’hypophyse est une petite glande située au centre du crâne, qui commande plusieurs glandes, dont la thyroïde.Elle agit sur cette dernière grâce à la TSH ( thyréostimuline, hormone stimulant la thyroïde). Lorsque le taux de T3 et de T4 est trop faible, celui de la TSH augmente et vice-versa. Ce processus est expliqué par le schéma ci-dessous.




Quelles sont ses pathologies ?


    Il existe différents types de dysfonctionnement de la thyroïde :

-    L’hyperthyroïdie : Un hyperfonctionnement de la thyroïde entraîne une accélération de 60 à 100% du métabolisme de l’organisme. On peut donc imaginer les dégâts occasionnés à long terme, notamment au niveau du cœur (rythme ….)

-    L’hypothyroïdie : Contrairement à l’hyperthyroïdie, la  glande thyroïde ne parvient pas à produire suffisamment d'hormones pour satisfaire les besoins de l'organisme. Cela entraîne donc une aggravation des symptômes même pour des infections bénignes. Chez l’enfant, cela peut provoquer des retards importants de croissance physique et intellectuelle.

-    Le goitre : augmentation globale du volume de la thyroïde. Cet enflement peut être énorme ou à peine visible. La cause la plus fréquente des goitres est une carence alimentaire en iode.

-    Le nodule thyroïdien : petit nœud sur la glande thyroïdienne. Environ 5 % d’entre eux, sont cancéreux et peuvent produire un excès d’hormones thyroïdiennes. Dans ce cas précis, cela peut causer un état d’hyperthyroïdie.




    Les cancers : Il existe 2 groupes de cancers thyroïdiens, ceux dits « différenciés » et ceux « non-différenciés ».

    Parmi les cancers différenciés, il existe :

-    le cancer (ou carcinome) papillaire : Les cellules de ce cancer gardent une structure glandulaire et certaines caractéristiques des cellules vésiculaires, par exemple, la fixation de l’iode, la production d’hormones … Ils surviennent chez des adultes jeunes, plus souvent chez les femmes que les hommes ( un rapport de 2 pour 1).

-    Le cancer folliculaire (ou vésiculaire) : il correspond à environ 15 % des cancers thyroïdiens. Il touche plutôt des sujets âgés, et il métastase plus que le cancer papillaire.

Lorsque les cancers différenciés atteignent un stade évolué, on peut souvent remarquer une
tumeur thyroïdienne (comparable à un nodule) qui peut entraîner des difficultés pour respirer, avaler…

    Parmi les cancers « non différenciés », on retrouve donc :

-    Le cancer anaplasique : C’est un cancer rare (même pourcentage que le cancer médullaire),il survient généralement chez des personnes âgées également. Il provoque une augmentation importante et douloureuse du volume de la glande thyroïdienne (goitre). Son évolution est plus grave et plus problématique que les autres cancers.

-    le cancer médullaire : il représente environ 5 % des cancers de la thyroïde ; il peut survenir chez de jeunes sujets comme sur des sujets plus âgés. Il se développe à partir des cellules des glandes parathyroïdiennes (cellules C). Il existe plusieurs types de symptômes comme par exemple : des rougeurs au visage qui sont dues à l’hypersécrétion de calcitonine, généralement contrôlée par les glandes parathyroïdiennes.

    Dans la suite de nos TPE, nous allons donc étudier le diagnostique du cancer papillaire de la thyroïde.